Les Cévennes Aveyronnaises au coeur des Grands Causses
Les Cévennes Aveyronnaises
Occupant une superficie très réduite en Aveyron (une partie des communes de Saint Jean du Bruel et de Sauclières), les Cévennes ne peuvent faire l’objet d’un développement à l’identique des autres entités.
Par leurs caractéristiques physiques, végétales et humaines, tout les oppose aux Grands Causses.
Mais de cette opposition même naît une complémentarité qui amène à les décrire en annexe de l’entité Grands Causses et leurs Avant-Causses. De plus, avant d’accéder au statut de paysage reconnu, Cévennes et Grands Causses étaient désignés sous le même vocable, leur reconnaissance touristique a été impulsée par le club Cévenol. Le premier ouvrage de Martel ne s’intitulait-il pas “Les Cévennes” ?
Malgré leur faible superficie aveyronnaise, deux roches caractérisent les Cévennes : le granite du Saint Guiral et le schiste des “valats”. Toutes deux donnent des sols acides qui, en limitant les cultures possibles, vont ouvrir la voie à une “civilisation’”du châtaigner.
Crêtes allongées et dénudées (relief de “serres”) et versants abrupts boisés, parfois déchirés de bandes de quartzite , composent un paysage rude, souvent peu accessible. Des 1340m du Saint Guiral aveyronnais aux 500m de la Dourbie à Saint Jean, l’amplitude topographique et climatique est grande. Aussi, la couverture végétale va passer des pâturages d’estive piquetés de hêtres, aux sombres boisements de résineux s’intercalant dans la chênaie et aux châtaigneraies plus ou moins dégradées qui furent l’omniprésente ressource alimentaire de cette région. Les replats en bord de rivière et les coteaux bien exposés abritaient prairies, vignes et vergers.
Lié à la richesse du terroir (limitée) et aux matériaux locaux (schiste, galets, châtaignier), le bâti est constitué de volumes modestes, aux niveaux calés à la pente. L’appareillage de matériaux hétérogènes est enduit, le châtaignier permet la création de balcons pour le séchage des récoltes. Les séchoirs à châtaignes (appelés ‘clèdes’) de grand volume, les vestiges de magnaneries (élevage du ver à soie) dans des remises et de nombreux bâtis liés à l’utilisation de l’eau (moulins, noria …) caractérisent une architecture très cévenole.
Saint-Jean du Bruel présente la physionomie d’un bourg très cévenol avec son temple, ses maisons urbaines et l’utilisation industrielle de la Dourbie.
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