Le Ségala des cent vallées
Unités paysagères du PETR Centre ouest Aveyron
Appellation communément admise dans les domaines touristique, culturel et même administratif, le Ségala des «cent vallées» est un qualificatif explicite du point de vue de l’analyse paysagère. Si son origine exacte reste floue, l’expression semble relativement récente et de plus en plus employée depuis la seconde moitié du 20ème siècle pour définir cette région à la topographie escarpée.
Dans un contexte d’exode rural et d’abandon quasi-généralisé des versants, un regain d’intérêt pour les aménités de la campagne se répand dans l’imaginaire collectif. L’image du Ségala aux «vallées sauvages et difficilement accessibles» a de quoi séduire le grand public.
Le nombre «100» est l’allégorie de leur omniprésence. Une façon exagérée de traduire l’importance des vallées dans le paysage et la manière dont elles conditionnent l’implantation humaine.
Pour les habitants locaux « cent vallées » c’est aussi une histoire quotidienne partagée entre le haut et le bas, le bas et le haut, où les trajets en voiture se comptent en heures et non en kilomètres.
L’unité paysagère des Cent Vallées partage le socle commun des Ségalas, à savoir un sous-sol schisteux et des terres originellement acides, mais il se singularise par l’alternance rapide des reliefs : le socle, découpé de plus en plus profondément par le réseau enchevêtré des multiples cours d’eau, garde néanmoins un aspect tabulaire entre les ravins.
«Qui devinerait les rivières qu’il faut traverser pour aller d’un village à l’autre et les combes entre chaque mas ? Des ravins de près de quatre cent mètres, des fondrières, des gorges et des rivières… Montagnes basses, hautes plaines : Ségala terre trompeuse, pays à l’envers…»
– Joan Bodon
L’étude paysagère complète est disponible ci-dessous.
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