Terres calcaires et influences océaniques – Les petits Causses
Calcaires du Jurassique et failles géologiques
Composée de calcaires du Jurassique, la géologie est commune au Causse de Villefranche et au Causse Comtal. Ce dernier constitue l’extrémité du golfe des Causses tandis que celui de Villefranche appartient à la mer d’Aquitaine.
Ces Causses sont fortement structurés par un réseau de failles qui mettent en contact les marnes du Lias (composantes des Avant-Causses du Limargue) et les calcaires du Jurassique moyen (constituant les Causses proprement dits). C’est l’absence de secteurs très dolomitiques qui les distingue des Grands Causses.
Une hydrographie karstique
Les plateaux des petits Causses ont un aspect tabulaire peu marqué en raison de l’absence de falaises. Exception faite de l’aplomb de la vallée du Lot pour le Villefranchois et du rougier de Marcillac pour le Comtal.
Ces falaises, cependant, apparaissent surtout à la faveur de reculées comme à Salles la Source, Rodelle, Muret, Balaguier d’Olt ou Ambeyrac. De même, il n’existe pas de gorges spectaculaires (du type : gorges du Tarn) individualisant les plateaux de façon remarquable.
Le relief disséqué par l’érosion des Avant-Causses et du Limargue est adouci par les nombreux glacis marneux qu’ont fait apparaître les failles.
L’hydrographie de type karstique donne des figures emblématiques (avens , pertes , résurgences ) qui confirment cette image caussenarde et constituent les attraits touristiques de ces lieux.
La douceur apportée par les influences atlantiques
L’absence de relief notable depuis l’océan implique des influences atlantiques marquées. Combinées à une faible altitude (400 m pour le Villefranchois et 600 m pour le Comtal), elles sont facteur de douceur.
La nature perméable du sol des Causses crée, pour la végétation, des conditions de sécheresse que ne laisse pas soupçonner la pluviométrie. A l’inverse, sur les zones marneuses imperméables on trouve de meilleures conditions climatiques.
Une végétation adaptée au sous-sol asséchant
La nature asséchante du sous-sol influence fortement la végétation. Elle est dominée par le chêne pubescent qui lui donne sa physionomie caussenarde. Les variations de relief n’isolent pas toujours ces terrains calcaires des autres zones géologiques. Le chêne pubescent, présent sous forme de taillis et souvent mêlé aux pâtures, permet l’identification de ces terrains caussenards.
Les landes sont le domaine du genévrier (contrairement aux Grands Causses plus marqués par le buis) qui peut être envahissant lorsque le pâturage régresse.
Les pelouses rases sont de faible étendue, mais elles conservent une partie de la richesse floristique des Grands Causses, symbolisée notamment par les orchidées.
Ces terrains contrastent avec le bocage à base de chêne pédonculé qui occupe les marnes des Avant-Causses.
Aujourd’hui, des secteurs entiers de terrains du Lias sont cultivés sur le Comtal tandis que ces mises en cultures sont moins marquées dans le Villefranchois. Bien que ponctuelles, les hêtraies soulignent fortement les corniches nord.
Merci pour cet article bien documenté et clair.
TC