P.R.L et campings contexte et enjeux
Campings et P.R.L
P.R.L (Parc Résidentiel de Loisir) : Terrain affecté spécialement à l’implantation légère de loisirs
L’habitat de loisir est entré dans un vaste système résidentiel dans lequel les espaces de camping sont assimilables à des prolongements ou des annexes de centres urbains. Ces espaces monofonctionnels, dont le seul but est d’héberger des habitants pour les moments «hors travail», proposent trop souvent une organisation hors contexte. Ils fonctionnent en vase clos, et leur objectif principal repose sur la capacité à proposer un séjour en toute tranquillité tout en offrant un maximum de services à l’intérieur du site : gardiennage permanent, contrôle des visiteurs, barrière, personnel spécialisé pour les enfants, et commerces tels les multiservices-boulangerie, maison de la presse, alimentation…
On obtient dès lors une réponse standardisée qui reproduit généralement le modèle urbain d’une zone d’habitat pavillonnaire qui engendre :
– Une diffusion des hébergements sur le terrain qui fait souvent penser à un semis inorganisé de ruches.
– Un étalement des parcs qui entraîne une consommation de territoire importante.
L’impact de ces constructions, dites légères, est quasiment aussi fort que celui d’un lotissement construit et pose les mêmes problèmes d’assainissement et de desserte. Il manque bien souvent une approche sensible du site et ses caractéristiques, qui constitue pourtant une force économique importante en matière de tourisme.
Enjeux
La qualité naturelle et culturelle des paysages aveyronnais constitue une excellente image touristique pour le département. Un patrimoine fragile qu’il convient de préserver pour assurer la pérennité de cette activité économique. Il convient donc de maîtriser le développement des structures d’accueil et de leur insertion paysagère afin de diffuser un tourisme de qualité sur l’ensemble du territoire.
La bonne intégration d’un P.R.L dans son site doit s’appuyer sur une analyse solide du contexte, du cadre environnemental bâti et paysager, afin d’en tirer le meilleur parti. Ce travail en amont doit jouer un rôle déterminant dans la conception du plan-masse du village de vacances et permettre de faire des économies substantielles en termes d’aménagement :
– Composer avec le relief existant afin de limiter au maximum les créations de déblais et remblais. Un plan de composition préalable à l’installation permet de tenir compte des caractéristiques topographiques du site.
– Eviter l’étalement arbitraire. Sans pour autant amoindrir le confort et l’intimité des vacanciers, l’implantation groupée autour de placettes permet à plusieurs familles de retrouver une ambiance de village et au paysage d’absorber des masses bâties à son échelle. Le regroupement permet de limiter le linéaire de réseaux (assainissement, électricité, voirie…)
– Hiérarchiser les espaces de circulation. Dans un contexte de vacances, proposer un stationnement à l’entrée du site permet de privilégier les circulations piétonnes dans la zone d’hébergement assurant ainsi une plus grande qualité de vie aux vacanciers (bruit, pollution…) et garantissant un espace plus sécurisé, notamment pour les enfants.
– Composer avec la végétation existante. Les plantations, en privilégiant des essences locales, permettent d’apporter à la fois du confort pour les usagers (ombrage, cadrages de vues…) et d’intégrer les équipements dans le paysage de manière permanente, même si l’usage est saisonnier. Eviter de tomber dans un vocabulaire végétal banalisant (haies séparatives de camping type “mur”…)
Exemple à suivre :
Parking de la zone de loisir de la Peyrade à Rignac : Les stationnements collectifs de cette résidence de tourisme se situent à l’écart des logements, permettant de conserver la tranquillité du site tout en accentuant le côté rural et reposant des lieux. Cet aspect est renforcé par le traitement enherbé du parking. Les résidents accèdent au site par un chemin piétonnier très simple qui borde le ruisseau.
> Pour en savoir plus téléchargez notre fiche pratique : stationnements enherbés