Plateau et vallée cristallins au coeur de l’Aveyron
Occupant un large territoire au centre-ouest de l’Aveyron, le Ségala se prolonge au Nord vers le département du Lot et au Sud vers celui du Tarn, constituant ainsi la plus vaste entité paysagère de Midi-Pyrénées. Son étendue et l’importance de ses variations internes justifient l’emploi du pluriel : “les Ségalas”.
Malgré l’inclusion de quelques enclaves atypiques, l’unité des paysages du Ségala se définit par une géologie, une topographie et une évolution agricole communes. Leur sous-sol est principalement constitué par le socle cristallin du Massif Central qui porte des sols froids et acides avant amendement. Ces terrains n’étaient propices qu’à la culture du seigle, céréale considérée comme inférieure au froment. C’est l’origine du terme «Ségala».
Le relief est façonné par un réseau hydraulique dense. Il oppose de façon tranchée des plateaux allongés entaillés de profondes vallées. Ces plateaux, autrefois hostiles, s’opposaient à l’abri des vallées. À l’orée du XXème siècle, leur mise en valeur agricole a inversé cette occupation caractéristique.
Le Ségala connaît deux types de transition avec les entités voisines.
Des limites franches le séparent des zones sédimentaires. A l’Ouest, la faille de Villefranche détache nettement le Limargue qui annonce les Causses du Quercy. Plus au Sud, le passage au bassin tertiaire tarnais est moins linéaire. Enfin à l’Est, les deux bassins permiens des Rougiers de Camarès et Marcillac l’isolent des Causses.
Vers les régions d’altitude métamorphiques (Monts de Lacaune, Lévezou, Châtaigneraie cantalienne), les transitions sont progressives. Vers le Lévezou, cette transition se fait autour de 700 m. d’altitude et se marque surtout par un moindre encaissement des vallées. Le bassin houiller de Decazeville au nord sera décrit par assimilation dans l’entité Ségala.