Végétation des Grands Causses
L’image de la steppe et la complexité de la réalité
Soumis aux influences méditerranéennes tempérées par l’altitude, les Grands Causses présentent une végétation aux caractéristiques méditerraneo-montagnardes.
Le chêne pubescent domine souvent sous forme de forêts pâturées ou anciennement pâturées et dégradées.
Dans les vallées, le hêtre en versant nord (à l’origine plus répandu mais aujourd’hui relégué aux gorges) contraste avec le chêne vert en versant sud.
Le pin sylvestre au nord et à l’est (causses Noir et de Sauveterre essentiellement) marque l’influence montagnarde mais constitue surtout une espèce de reconquête, notamment sur dolomie .
Le pin noir en reboisement est très présent sur ces mêmes territoires. L’image naturelle forte de la steppe reflète en fait une occupation très ancienne et un déboisement à la fois pastoral et industriel (poix, poteries). Le buis, plante emblématique de ces paysages, témoigne des défrichements du néolithique et de la prégnance du pastoralisme depuis. La perte de la pression du pâturage et surtout de ses usages secondaires (litière…) l’amènent aujourd’hui à concurrencer les milieux ouverts.
Malgré la prégnance visuelle de la steppe, les plateaux sont constitués d’une mosaïque de terroirs : boisements, parcours, dolines cultivées, Ségalas bocagés…
Les boisements varient notablement d’un causse à l’autre et à la surface de chaque causse. L’ouest du Causse Noir étant le secteur le plus boisé à l’opposé des milieux ouverts du Larzac nord-ouest.
La spécificité de ces milieux leur permet d’abriter une flore d’une grande richesse patrimoniale (orchidées, plantes steppiques…) .
Le contraste entre l’aspect végétal des Causses et des Avant-Causses est dû essentiellement à la nature du sous-sol et non aux facteurs climatiques ( le Larzac, plus arrosé, présente un aspect plus sec que les Avant-Causses, plus verdoyants mais recevant moins de précipitations).