les Ségalas

La conquête des plateaux – Evolution Ségalas 2

Un bâti ordinaire

Le patrimoine bâti des plateaux est de facture récente et construit suite au dévelopement agricole du début du siècle. Il reproduit des modèles standardisés en utilisant les parpaings de béton plein pour les encadrements, en remplacement de la pierre de taille. Les murs restent construit en pierre locale (le schiste). Ce bâti a souvent fait l’objet d’extensions successives traduisant l’apparition de nouveaux matériaux et de nouvelles techniques d’exploitation.

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La grange étable ne fait plus partie de l’habitation. La dissociation des fonctions habitat et exploitation agricole marque une évolution dans la façon d’habiter et d’exploiter.

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Le tropisme des voies de communication

Parallèlement à l’agriculture, c’est l’ensemble de l’activité qui est remontée vers les dorsales (voies de communication, habitat, commerce-artisanat-services). Au XVIIIème siècle, la route royale tracée par les intendants de Montauban suit les lignes de crête sans desservir les villages. Elle va susciter la création de « baraques » pour assurer les services aux voyageurs.

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Les lieux-dits à fleur de vallée, poursuivent leur développement sur les axes de plateau pour former les baraques.
Cela crée un réseau routier en forme de peigne.

Des hameaux agricoles aux noms évocateurs de l’histoire du XIXème siècle témoignent, eux, d’implantations nouvelles au moment du défrichement des plateaux.

Aujourd’hui, les baraques sont devenues villes (Baraqueville), et les zones d’activités quittent les villages pour bénéficier des axes de communications.

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Un dense réseau de bourgs

Le Ségala est maillé d’un réseau de bourgs qui doivent leur dynamisme à leur fonction d’échange pour l’agriculture (foires…). Par contre les villes les plus importantes sont situées à la périphérie, à la charnière entre deux entités : Villefranche, Rodez, ou ont été générées par les bassins miniers (Decazeville,…).

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Lieu d’échange et de commerce, le foirail tisse le lien social de ces paysages.
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Foire aux veaux de Baraqueville (archive)

Des vallées mises à l’écart

En contrepoint de ce dynamisme des plateaux, on assiste à un abandon des vallées par l’agriculture, voire par l’habitat et à une reconquête forestière souvent peu gérée. La vapeur concurrence la force motrice des cours d’eau qui sont délaissés.

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L’enrésinement gagne la vallée au détriment des taillis de chênes et de châtaigniers. Ces plantations forestières, au devenir incertain, ferment le paysage.

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