Les Zones d’Activités : contexte
L’attrait économique
La zone d’activités (ZA) possède un attrait économique indéniable pour chaque commune, et la tentation de construire sa propre zone s’avère très forte. Malgré la présence des structures intercommunales qui tentent de mettre en place une mutualisation de ces zones (instauration de la taxe professionnelle unique), le mitage des ZA reste extrêmement important.
L’influence des réseaux viaires
À l’instar des lotissements, l’opportunité foncière est le principal mode d’urbanisation. Le parcours des quatre voies, des autoroutes, voire des routes départementales sont le catalyseur de ces nouvelles installations. Les ZA fleurissent aux échangeurs, induisant une juxtaposition des zones, seuls quelques kilomètres les séparent. Ainsi le paysage routier créé banalise les territoires, la situation des ZA créant un pointillé le long de ces axes.
Négligence voire inexistence de la conception
La négligence dans la conception de ces zones conduit à la banalisation des entrées de bourgs et de villes. Dédiées à l’économie, ces structures ne possèdent pas de formes urbaines propres. On y retrouve continuellement une juxtaposition de boîtes posées sur une large plaque de bitume clôturée par de hauts grillages.
Une profusion de panneaux publicitaires, qui inondent l’espace public, rend la moindre information illisible. Une surconsommation de l’espace où les voiries sont démesurément larges et en impasse, les stationnements surdimensionnés.
Image de marque
Sous prétexte qu’il s’agit d’un lieu de travail où se trouvent des activités artisanales ou industrielles, on laisse la qualité architecturale et paysagère de côté. Cependant, l’image qu’une entreprise donne d’elle-même vient en premier lieu de son image extérieure. La qualité architecturale, le traitement des abords, l’accueil du personnel, l’accueil de la clientèle…, sont autant de critères qui peuvent traduire la qualité professionnelle de l’entreprise. C’est également le reflet de l’image de la commune (car elles sont souvent situées aux entrées du village) et de son dynamisme, le reflet de la valeur ajoutée d’une production locale…
Alternative à l’évidence des zones d’activités
Les «petites activités» sont cloisonnées dans un schéma type de zones, entraînant la désertification des artisans dans les bourgs. Cette régression de l’activité au sein des villages contribue fortement à la création de quartiers purement résidentiels. Une réflexion doit être engagée sur la nécessité de construire de nouvelles ZA quand les activités artisanales ne sont pas nuisibles pour leur voisinage (par exemple les activités tertiaires). Cela permettrait à l’artisan et aux employés d’économiser les temps et coûts de trajets domicile-travail.