ROUGES, en creux et abrités
Géologie et relief des Rougiers du département de l’Aveyron : Rougier de Marcillac et Rougier de Camarès.
Une géologie commune
A la fin de l’ère primaire, les produits de l’érosion de la chaîne hercynienne se déposent sous un climat chaud et humide. L’oxydation du fer donnera leur couleur inimitable aux roches en formation. Les variations d’apports dans le temps et l’espace créent différentes roches :
– Les sédiments les plus grossiers constituent les conglomérats puis les grès utilisés dans la construction (ils produisent des moellons de plus ou moins bonne qualité, nécessitant l’application d’un enduit à la chaux lorsqu’ils s’avèrent trop sensibles à l’érosion), on les trouve en périphérie de la zone.
– Au centre des Rougiers se sont déposés les éléments les plus fins. Aujourd’hui ils forment les pélites, très sensibles à l’érosion, mises à nu dans les ravines de pied de coteau. Ces roches, contenant souvent beaucoup d’argile, sont facilement emportées par les eaux.
Les rougiers supportent des sols argileux, lourds et sensibles à l’érosion. Au pied du Causse Comtal, la pente et l’apport de calcaire des coteaux les rendent favorables à la culture de la vigne.
Un modelé en creux
Commun aux deux Rougiers, ce modelé est créé par les cours d’eau dans les roches tendres, mais constitue un relief relativement rare en Aveyron. Cependant, la grande amplitude de la dépression centrale de Camarès s’oppose au vallon plus intimiste de Marcillac.
La rivière principale de chaque Rougier porte curieusement le même nom : Dourdou (affluent du Lot pour Marcillac et du Tarn pour Camarès).
Le causse comtal est entaillé par les affluents du Dourdou de Marcillac. Une corniche caussenarde très marquée se développe sur un linéaire important autour de ces affluents.
A Camarès, le raccrochement aux Avant-Causses de Saint Affrique se fait de manière plus souple. Un réseau de collines complexe les distingue difficilement des Ségalas voisins vers l’ouest.
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