Patrimoine bâti de qualité – Evolutions et enjeux du Nord Aveyron
Patrimoine bâti de qualité
Le patrimoine bâti reflète également l’étagement des activités.
Groupé autour des châteaux et des ponts dans les vallées où se concentrent la plupart des monuments historiques, il devient plus diffus sur les plateaux où il est le reflet de la richesse agricole passée.
La qualité des appareillages (granitiques surtout), l’importance des volumes l’ayant préservé d’extensions intempestives et leur transmission facilitée par le phénomène migratoire, laissent aujourd’hui un bâti au caractère reconnu qui contribue à l’image du territoire.
Les burons, symboles des hauts plateaux, n’ont pu résister au changement des systèmes d’estive et posent des problèmes de réaffectation par leur éloignement des réseaux.
La production architecturale actuelle offre un contraste important entre folklorisme et modernité.
Longtemps basé sur les résidences secondaires et familiales, l’hébergement touristique subit des pressions, notamment autour des lacs au risque de voir se diluer l’image patrimoniale et la progression montagnarde de l’habitat permanent à l’habitat d’estive.
Laguiole a bénéficié d’un développement particulier grâce à la conjonction de l’expansion industrielle et touristique de produits à forte renommée (couteau, restauration, fromage). Aujourd’hui, le risque serait la banalisation de cet espace urbain.
Autour des bourgs de fond de vallée, la consommation des terrains plats tend à saturer l’espace. C’est notamment le cas du secteur Espalion – Saint Côme.
Plus généralement, la complémentarité des différents terroirs du Nord Aveyron et l’ascension progressive vers les plateaux emblématiques nécessite une même attention de gestion et doit éviter l’écueil d’une opposition entre territoire protégé et territoire banalisé.